marta carrascosa. bruxelles

J’aime créer au Mali par l’énergie que ce pays dégage en moi et mes créations : ses couleurs, son positivisme, sa vivacité, l’accrochage à des choses simples, l’improvisation, l’humain"
Bamako, mois d’avril, 11h, 45°. Tour aux marchés. Tumultueux quartier d’artisans, d’antiquaires et de commerçants de toute sorte. Effervescence d’activités. Cocktail d’odeurs de friture, chèvre, parfum de mangue, émanation de gaz des voitures. Explosion de couleurs. Mélodie improbable composée du bruit des machines et des êtres humains. 


C’est l’observation des matières et des manières de faire qui alimente les idées. La rue est ici un véritable laboratoire de création. Et puis, il y a les gens : Tailleurs, ébénistes, teinturiers, forgerons, brodeurs, bijoutiers, tisserands… Multitude d’ateliers étouffés dans les rues pleines d’échoppes. Lieux de travail bâtis avec quatre bouts de bois, pleins d’outils et de vieilles machines récupérées, où on est capable de recycler et de bricoler l’impossible grâce à l’ingéniosité des artisans, toujours pleins de ressources.

C’est dans la richesse de cet univers que naissent les objets M’TITA BAMAKO. De la confrontation et du métissage quotidiens des réalités et des astuces. Du renouvellement permanent du dialogue entre multiples cultures, sans véritable langage formel. La création par la rencontre.

Un boubou traditionnel se transforme en sac. Un pagne populaire en couverture, en coussin, en natte… Le regard qu’on porte sur l’autre change, devient plus  curieux. L’attention que nous attirons devient plus riche. Plus vivante.