albert romero. barcelona

Ménaka, Mali, 1980. Un guérrier Ouillimiden offre une dôse de tabac à mâcher a une guérisseuse de la folie après huit heures de séance de traitement d'un malade.
Le n'zad est une pratique de mélothérapie qui prend son nom de l'intrument utilisé, un violon d'une seule corde; la musique calme d'abord l'esprit du patient et, petit à petit, chasse les "djins", les diables, de son corps. La séance peut durer un jour ou deux, ou ce qu'il faille pour être éfficace, c'est l'entourage qui en détermine le succés.
Le diagnostique de l'origine de la maladie mentale est le même dans tout le térritoire malien (et dans toute l'Afrique): c'est l'irruption des mauvais esprits causée par une infraction individuelle des règles communautaires, ou bien par le mauvais oeil jeté par quelq'un d'envieux qui se sert d'un sorcier spécialiste en magie noire. Les marabouts tamasheq et les maures nomades musulmans du Nord utilisent aussi le Coran comme instrument de guérison, en diluant des phrases de quelque sura adaptée au cas spécifique, écrites a l'encre sur un papier et diluées dans de l'eau que l'on fait boire ensuite au patient. Les guérisseurs animistes du Centre et du Sud du pays (comme les Dogon) ont recuperé quelques unes des pratiques thérapeutiques islamiques en intégrant, comme fétiche, l'écriture coranique (qu'ils appellent "Gourana"), bien que, en étant la plupart illetrés, ont creé un systhème de signes secret.

Les Ouillimiden c'est la fraction qui se considère la plus noble du peuple des Kel Tamasheq, ils sont ceux que les troupes de la colonisation française avaient nommé "touareg". Depuis 1916, se sont révoltés contre l'occupation de leur térritoire (et des frontières tracées avec règle et compas), c'est eux qui ont empéché la contruction de la voie ferrée du Transaharien. Le peuple nomade a souffert aussi de toutes les répréssions sauvages de l'armée malienne, dans les années 90, l'abattage en hélicoptère des troupeaux, la violation des femmes et le meutre de vieux et d'enfants qui restaient dans les campements. L'intégration des insurgés dans la structure militaire de l'État ne s'est pas accomplie, comme promis par le gouvernement.

Les media occultent. Il y a des intérêts inconféssables dans le coup d'État présent. TT a beaucoup de choses à cacher, comme MT les avait (affaire Faran Samaké et l'assassinat de Modibo Keita). Et le peuple targui dans son ensemble n'est pas pollué par Al Qaeda.
Mr. Sarkozy, sortez de la merde où vous les gardez les dossiers de Mr. Jacques Foccart, responsable de la détresse post-coloniale de l'Afrique dite "française".

Photographie: Albert Romero. No Copyright

Reus 31 mars 2012